Voici pourquoi acheter du fromage à un producteur local

Voici pourquoi acheter du fromage à un producteur local
Voici pourquoi acheter du fromage à un producteur local

Vous vous demandez où trouver du bon fromage artisanal dans la région? Sachez que Charleroi Métropole compte de nombreux magasins à la ferme. Les producteurs y vendent directement leurs produits. Nous sommes allés à la rencontre des producteurs de la ferme Van Landschoot, installée à Rèves.

La ferme Van Landschoot est spécialisée dans la production laitière. Elle cultive une centaine d’hectares et élève un troupeau de 120 vaches. Elle produit du fromage depuis plus de 30 ans. De l’alimentation de la vache à la vente du fromage, tout est pensé pour garantir les meilleurs produits.

Premier point d’attention : le traitement des vaches. Pour le fermier, Erwin Van Landschoot, le bien-être animal est primordial, il a un impact direct sur le lait. “Une vache en bonne santé donne du lait de qualité”, précise-t-il.

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Les vaches se rendent d’elles-mêmes au robot de traite

Dans l’étable, les vaches disposent de brosses et de matelas. Des ventilateurs aèrent l’étable et aident à conserver la fraîcheur des lieux. “8 degrés est la température idéale pour les vaches. Au-delà de 25 degrés, cela devient vraiment insupportable pour elles. Été, comme hiver, j’essaie de maintenir la température la plus adéquate pour que les vaches se sentent au mieux”.

Le lait est local et très frais

Les vaches se rendent elles-mêmes au robot de traite. Elles peuvent y aller quand elles le désirent, de jour comme de nuit, 24h sur 24. “Le nombre de traites dépend de chaque vache. Quand elles viennent de donner naissance à un veau, elles auront tendance à venir souvent, plus ou moins 4-5 fois par jour. Leurs pis sont sous pression. Ces vaches n’attendent qu’une chose : se soulager par la traite. En fin de lactation, les vaches viennent moins fréquemment, 2-3 fois sur la journée”, précise-t-il.

Comptons en moyenne 2,8 traites quotidiennes par vache, explique le fermier.

Une partie du lait récolté est envoyée directement à l’atelier de transformation. Le reste du lait est vendu à une laiterie extérieure.

L’atelier de transformation se trouve juste à côté de l’étable, dans un local approprié, relié par un gros tuyau. “Regardez, dès qu’une vache se fait traire, le lait tombe ici. L’acheminement est direct. Le lait se travaille directement chaud, sans passer par l’étape du transport et de la conservation. Ce système direct présente un double avantage : conserver les bienfaits du lait cru et limiter l’impact écologique”, explique Sophie Van Landschoot-Depuydt, fromagère et comptable de formation.

Une dizaine de produits sont transformés dans cet atelier de manière artisanale. La baratte bat une partie de la crème en beurre, tandis qu’une grande cuve récupère le reste du lait pour la maquée et le fromage frais. La presse façonne les fromages. Les yaourts en devenir sont chauffés et ensuite laissés nature ou aromatisés.

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Le fromage s’affine entre 4 à 6 semaines pour développer son goût.

Le fromage est transformé à la main

Sophie se rend à l’atelier pratiquement tous les jours. “J’ai beaucoup appris avec ma belle-mère, elle m’a expliqué les différentes recettes. J’ai également suivi des cours. Cela m’a permis de développer l’affinage des fromages”, explique Sophie.

Différentes sortes de fromages, frais et affinés, sont proposées. Les fromages frais (fromage blanc entier et maquée) sont réalisés très rapidement, en 1 à 2 jours. Les fromages affinés à pâte molle (fromage blanc affiné et le crémeux du même style que le camembert) reposent 2-3 semaines en cave. Celui à pâte pressée non cuite, du même type que le gouda, nécessite 4 à 6 semaines de repos avant d’être dégusté.

Le fromage rèvois est proposé nature ou selon les goûts, à l’ail, aux fines herbes, au basilic, au cumin, à l’échalote, à la bière…

Si vous deviez en goûter un, je vous conseillerais le fromage blanc entier affiné. Il ressemble au Neufchâtel ou au Chaource, il est doux tout en ayant du goût, il est facile à cuisiner et s’étale bien sur les tartines. Mais le mieux, c’est d’en goûter plusieurs pour se faire une idée”.

Sophie, productrice, vérifie à la main l’affinage de chaque fromage.

Le producteur vous vend son produit

Les produits artisanaux sont vendus sur les marchés hebdomadaires de la région, à Fleurus, Carnières et Chapelle-lez-Herlaimont.

Ils sont également vendus au magasin de la ferme, ouvert du mercredi au samedi. “C’est très gai de rencontrer les clients. Je sais pour qui je produis. J’échange avec eux sur ce qu’ils apprécient et sur ce qu’ils voudraient goûter. Je prends enfin le temps de discuter : certains sont des parents de la crèche de mon fils, qui habitent dans le village”, précise Sophie.

Les clients viennent des environs. Ce commerce de proximité crée une véritable interaction.

D’autres produits locaux de la ferme sont proposés, comme du lait, du beurre, du choco, ou du yaourt. Le magasin diversifie aussi son offre et propose d’autres produits locaux. On trouve du fromage de chèvre provenant d’une ferme de Jumet, de la confiture de fraises, des bières, du jus de pommes, des œufs ou de la tarte al’djote (tarte garnie de fromage fermenté et de bettes) etc.

“Nous avons décidé de diversifier les produits pour satisfaire nos clients, mais aussi pour créer un véritable réseau de commerçants locaux.”

Au total, 3 personnes travaillent directement pour la ferme. L’aménagement des lieux permet d’allier au mieux vie professionnelle et familiale. “Notre petit garçon adore venir à la ferme. Heureusement, vu le temps qu’on y passe, il nous accompagne souvent”, raconte-t-elle.

Pour goûter leurs fromages, il ne vous reste qu’une seule chose à faire : vous rendre à la ferme ou sur un marché.

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De nombreux habitants des villages avoisinants se rendent au magasin de la ferme.

Contact:
Ferme Van Landschoot
Rue du Berger, 8
6210 Rèves
071/84.40.55

©Vidéo/Jérôme Gobin